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Prilly | Le logement n’est toujours pas abordable

La question est toujours dans l’agenda de la gauche. Le prix des loyers est un défi des futur.e.s élu.e.s.

Aujourd’hui, près d’un locataire vaudois sur deux, dépense plus d’un quart de son revenu pour se loger. Le loyer pèse lourd sur une importante part de la population. Votée en 2017 et entrée en vigueur en janvier 2018, la nouvelle loi sur la préservation et la promotion du parc locatif (L3PL), entend donner aux communes les moyens de mener une politique de logement plus sociale. Celles-ci bénéficient en effet d’un droit leur permettant d’acquérir en priorité un bien fonds (droit de préemption) pour y réaliser des logements d’utilité publique (LUP). Il est du devoir des élu·es d’utiliser cet outil sur leur territoire.

Dans le canton de Vaud (800’000 habitant·es), ce sont à peine 5700 logements qui sont disponibles. L’Office de Statistique Vaud (juillet 2020) estime que «malgré sa hausse, le taux de vacance fait toujours état d’une pénurie de logements dans le canton».

Face aux spéculations et scandales, la L3PL permet aux communes de fixer des quotas des LUP et offre un droit de préemption sur les immeubles à vendre. A Lausanne, afin d’acquérir des immeubles, la Municipalité dispose d’un crédit de 70 millions de francs pour la législature 2016-2021. Grâce à ces achets, elle peut garantir des loyers modérés.

On peut dire que la L3PL et son règlement sont d’excellents outils de politique sociale en matière du logement. Néanmoins, ils ne sont pas des baguettes magiques et ne peuvent pas se substituer à la volonté des élu·es communaux·ales. Il faut une majorité progressiste pour s’assurer de leur mise en œuvre.

Ihsan Kurt, candidat à la municipalité de Prilly