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Penthalaz | L’espoir de conserver les acquis

La disparition du groupe PLR pourrait minoriser le groupe des Socialistes, Vert·es et Sympathisant·es au profit du GIP.

Grâce au Parti socialiste, Penthalaz a longtemps fait figure d’exception dans le système électoral communal. Avant la loi contraignant les communes de plus de 3000 habitant·es à avoir recours au scrutin proportionnel pour l’élection du législatif, entrée en vigueur en 2016, elle était la seule petite commune à en faire déjà usage et cela depuis la fin des années 50. A cette époque, avec les Câbleries de Cossonay et les Grands Moulins de Cossonay, la population ouvrière était importante dans le village. Afin qu’elle soit représentée au Conseil communal, sous la pression du Parti socialiste, demande avait été faite pour que le système proportionnel soit mis en place. Ce qui avait été accepté.

Le groupe Socialiste et Sympathisants, devenu Socialistes, Verts et Sympathisants (GSVS) en 2006, a longtemps été le plus important au sein du législatif communal, devant le GIP et le groupe PLR. Et il a toujours été représenté à la municipalité. On remarquait aussi que dans les résultats des votations fédérales, les votes des Cancanier·ères – surnom des habitant·es de Penthalaz – se rapprochaient le plus souvent des recommandations des partis de gauche.

Mais les temps changent. Les Câbleries et les Grands Moulins ne sont plus qu’un lointain souvenir et l’héritage ouvrier s’estompe. En 10 ans, Penthalaz a accueilli un bon millier de nouveaux·elles habitant·es et dépassent maintenant allégrement les 3000. D’un point de vue politique, les opinions se sont diversifiées, les résultats des récentes votations fédérales le montrent.

Au Conseil communal, il y a eu un premier basculement en 2016 du fait de l’affaiblissement du groupe PLR au profit du GIP. Celui-ci est devenu le numéro un du législatif avec 24 élu·es contre 19 du GSVS. Pour l’élection à venir, l’écart pourrait bien encore se creuser puisque le groupe PLR s’est dissous et ses membres ont rejoint le GIP. Les électeur·trices auront donc le choix entre la liste Socialistes, Vert·es et Sympathisant·es, forte de 22 noms, et la liste GIP qui en compte 37. Le recrutement n’a pas été facile car bien des gens rechignent à l’idée d’être associés à un parti. Plusieurs personnes ont dit partager nos idées, mais ne veulent pas de l’étiquette socialiste ou verte. Ils ont préféré aller au GIP.

La municipalité actuelle compte trois représentant·es du GSVS et deux du GIP. Qu’en sera-t-il en mars? Le GSVS présente trois noms: deux sortants, Pieric Freiburghaus (syndic) et Yves Jauner, et une femme, Victoria Thibaud. Le GIP a également trois candidat·es. L’objectif est de conserver les acquis.

Bernard Morel