Éviter le cataclysme de l’austérité et renforcer le pouvoir d’achat
Avec l’adoption du budget 2025 de l’Etat de Vaud, le Parti socialiste vaudois (PSV) relève avec satisfaction le maintien et le renforcement de différentes politiques publiques. Dans la situation politique et financière actuelle, ces avancées sont vitales afin d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages et des travailleur·ses vaudois·es de manière significative. Le groupe socialiste regrette la surenchère de baisses fiscales et craint pour la capacité de l’Etat à délivrer les prestations, à maintenir les mécanismes de cohésion sociale et à financer les développements nécessaires dans l’intérêt de la population. Le PSV appelle toutes les forces politiques à s’unir contre l’initiative 12%, annonciatrice d’une période d’austérité.
Un pouvoir d’achat renforcé grâce au PS
Le projet-phare du PSV et de la Conseillère d’Etat Nuria Gorrite pour proposer des rabais sur les abonnements de transports publics est une mesure forte du pouvoir d’achat. Ces aides auront un impact positif pour les jeunes, les familles et les seniors. Ainsi, une famille avec deux enfants en formation pourra économiser jusqu’à CHF 500.- par année et sera par la même occasion encouragée à utiliser davantage les transports publics.
Alors que l’inflation fait son chemin, l’augmentation de CHF 22 à 25.-/mois des allocations familiales proposée par Rebecca Ruiz sera un soutien bienvenu aux familles. Pour cette même famille avec des jeunes en formation, cela implique une économie de CHF 600.- par année. Le PSV rappelle que pour cette famille-type de la classe moyenne, ces aides seront bien plus conséquentes que les économies qu’elles pourraient réaliser avec des baisses fiscales. Elles s’ajoutent à des mesures fortes et ciblées mises en place ces dernières années par le PSV, à commencer par les subsides aux primes d’assurance-maladie.
« Les propositions de la gauche pour les familles ont un effet concret, direct et conséquent pour le porte-monnaie des familles ; 1’100.- par année, ça peut changer le quotidien ! » explique Romain Pilloud, Président du PS vaudois.
Défendre et soutenir le personnel des services publics et parapublics
Dans le cadre du débat budgétaire, le groupe socialiste a défendu la pleine indexation des salaires des services publics et parapublics. Il a aussi réussi à faire adopter un amendement pour renforcer durablement la CCT-SAN pour 9,5 millions par année. Le but est clair : améliorer les conditions salariales et lutter contre la pénibilité du travail pour les travailleur·ses du secteur parapublic de la santé. Additionnés au programme Investpro initié par Rebecca Ruiz, cela représente une revalorisation de CHF 1800 par année pour ces métiers, renforçant durablement les conditions de travail dans le domaine de la santé.
« Améliorer les salaires et les conditions de travail du personnel du secteur parapublic sanitaire est une étape indispensable afin de répondre à la pénurie de personnel, aux conditions de travail péjorées et pour renforcer le pouvoir d’achat dans les domaines où c’est nécessaire. » explique Julien Eggenberger, député socialiste et membre de la Commission des finances.
D’autres améliorations nécessaires
Le budget 2025 contient plusieurs avancées et a été soutenu par les membres du groupe socialiste. Ceci dit, il reste encore des thèmes qui ne pourront attendre le budget 2026. C’est pourquoi le groupe socialiste s’engage déjà sur plusieurs initiatives. La première était la motion[1] sur les salaires du secteur social parapublic déposée par notre groupe avec le soutien de nombreux autres député-e-s et qui apporte une réponse à la pénurie de personnel et aux difficultés de ce secteur. Celle-ci a été prise en considération immédiate et renvoyée au Conseil d’Etat. Le PSV s’engagera également pour répondre aux demandes des enseignant-e-s de 1-2P dont la pétition va bientôt être traitée dans notre plénum. Il continuera à agir pour soutenir les plus précaires et la classe moyenne en visant des avancées concrètes.
Le 12% en ligne de mire : l’initiative qui pourrait réduire tous les efforts à néant
Ces importantes avancées pour le pouvoir d’achat des Vaudoises et des Vaudois demeurent malgré tout fragiles en cas d’acceptation de l’initiative dite 12%.
« L’initiative ne coûterait pas uniquement 550 millions au Canton de Vaud, mais elle entraînerait une grave crise institutionnelle, financière et, in fine, une inévitable période d’austérité. Les subsides LaMal, malgré leur plébiscite par la population vaudoise, ne manqueraient pas d’être les premiers visés par des coupes budgétaires. » alerte Amélie Cherbuin, députée socialiste et membre de la Commission des finances.
Développement des crèches, lutte contre le réchauffement climatique, revalorisation des métiers de la santé : autant de politiques publiques et de prestations à la population qui seraient réduites, voire supprimées.
Les communes pâtiront également de la situation car accepter l’initiative 12%, c’est aussi renoncer à l’accord Canton-Communes sur la facture sociale. Les communes verraient alors leurs dépenses exploser à leur tour. La guerre entre communes riches et pauvres serait rouverte, avec les perdantes habituelles.
« L’initiative dite des 12% représente un danger majeur et concret pour notre canton. Elle engendrerait des coupes budgétaires drastiques et engagerait le Canton dans une crise profonde et sans précédent depuis les années 1990. Ce sont les plus modestes et la classe moyenne qui en subiraient les conséquences directes. » explique Sébastien Cala, Président du groupe socialiste au Grand Conseil.
Le PS vaudois appelle toutes les forces politiques à s’engager contre l’initiative 12% qui attaque nos services publics, les plus précaires, la classe moyenne, un combat pour défendre le bien commun contre l’offensive des milieux patronaux.
Défendre la population ou les privilégié·es, il faudra choisir en 2025. Le PS vaudois a choisi son camp : celui de la population.
Contact :
- Romain Pilloud, Président du Parti socialiste vaudois, +41 78 613 92 33
- Sébastien Cala, Président du groupe socialiste au Grand Conseil, +41 79 671 37 49
- Julien Eggenberger, Député et membre de la COFIN, +41 76 344 04 70
[1] https://www.vd.ch/gc/depute-e-s/detail-objet/objet/24_MOT_49/membre/173226