Vers le questionnaire rempli

Préambule

La 11ème année en Voie pré-gymnasiale peut, depuis 1995, être comptée à la fois comme une dernière année de l’école obligatoire et une première année de l’école de maturité gymnasiale. La question que pose notamment cette ordonnance est donc notamment de savoir si la double-vie de cette 11ème année peut être maintenue ou s’il y aura une réelle dissociation physique et légale, avec soit 10 années d’école obligatoire ou 11 années d’école obligatoire avec 4 années d’école de maturité. Cette dissociation peut prendre la forme d’un maintien des élèves de 1ère année d’école de maturité dans les locaux de 11ème année d’école obligatoire, si l’évolution que le Canton adoptera est vers un système 10+4. Les élèves concernés seront alors dans un bâtiment d’école obligatoire mais sous la responsabilité d’une direction gymnasiale. Mais cette dissociation peut aussi être totalement physique et donc avec des élèves enclassés dans des bâtiments gymnasiaux.

Principaux changements

L’ajout de cette quatrième année, en plus des onze années d’école obligatoire, représente un coût supplémentaire phénoménal, sachant qu’un gymnasien coûte 15’000 CHF par année. A cela s’ajoute la nécessité de construire des bâtiments supplémentaires, avec des dizaines de millions par bâtiment. Nous parlons donc d’environ 200 millions pour la construction des bâtiments et une probable augmentation de 15% du budget de l’école post-obligatoire, si nous ajoutons effectivement une quatrième année avec un approfondissement et un renforcement du programme de l’école de maturité. Les syndicats quant à eux proposent d’étaler le programme et la grille horaire de trois années sur quatre années. La question est donc de savoir si nous souhaitons étaler ou densifier le programme.

Le PSV considère que la quatrième année ne devrait pas être utilisée comme un simple moyen d’étaler le programme et la grille horaire des trois années sur quatre ans. Cette année supplémentaire doit d’abord garantir l’égalité des chances en diminuant le taux d’échecs dans l’école de maturité et permettre d’obtenir le meilleur niveau de formation possible pour une entrée à l’université dans une optique aussi de diminuer le taux d’échec en première année universitaire. Les objectifs du « domaine commun » (Art. 12 et 13) doivent être renforcés pour permettre au plus grand nombre d’élèves d’éviter des difficultés en entrant dans les hautes écoles et ainsi garantir l’égalité des chances. Il est fondamental que nous puissions avoir une idée de la forme que pourra avoir la grille horaire. En effet, il est des plus complexes d’imaginer une grille horaire en fonction des pourcentages imaginés et ce sera au Canton de donner une idée de ce à quoi pourra ressembler une grille horaire annuelle et la quantité de périodes qui seront attribuées au total sur les quatre ans.

La mise en œuvre de cette refonte s’étale sur douze années et celles-ci sont absolument nécessaires pour réaliser les nouveaux bâtiments mais aussi pour que nous puissions veiller à ce que les aménagements et améliorations concernant les objectifs à atteindre en fin d’école de maturité soit atteints.

Il est important aussi de souligner que le prolongement de l’école de maturité peut avoir des conséquences sur la formation professionnelle et ainsi pousser certaines personnes à suivre une formation professionnelle, du fait du prolongement de la durée de la formation gymnasiale. Ou alors, dans le cas d’un schéma 10+4, il est fondamental que la possibilité de réorientation de la VP à la VG ou dans l’autre sens soit aussi garanti en 11ème année ; en effet, dans le cas d’une suppression de la 11ème année VP, celle-ci est toujours maintenue pour les élèves de la VG et donc les changements de voie deviendraient par définition impossible. Cela poserait aussi la question du RAC II, prévu pour les élèves de VG qui en fin de 11ème année souhaitent rejoindre une école de maturité et qui dans ce cas arriveraient avec au minimum deux années d’école obligatoire en plus que les élèves de 1ère année d’école de maturité.

Quoi qu’il en soit, il est essentiel que nous repensions la dernière année d’école obligatoire en même temps que nous repensons l’école de maturité en quatre ans. Nous sommes déjà passés de deux ans à trois ans d’école de maturité il y a 40-50 ans et de plus en plus de cantons réfléchissent ou ont déjà instauré l’école de maturité à cinq ans.