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Budget 2026 | Austérité: le Conseil d’État sacrifie les services publics au nom de son aventurisme fiscal

Le Parti socialiste vaudois (PSV) a pris connaissance du projet de budget présenté aujourd’hui par le Conseil d’État. Avec un déficit important et des coupes dans de nombreuses prestations, les conséquences de la politique d’assèchement fiscal sont claires: services publics attaqués, personnel maltraité, promesses bafouées.

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Le parti socialiste dénonce les promesses du Conseil d’État de droite, aujourd’hui trahies. Il s’était engagé à revenir sur les baisses fiscales si la situation l’exigeait et à ne pas toucher aux prestations à la population. La majorité de gauche avait transmis des finances saines et des projets réalistes ; la majorité de droite a choisi une politique qui détériore massivement les finances publiques au profit des plus aisés et fortunés. 

Garantir un système de santé public dans toutes les régions et la prise en charge des seniors, assurer une formation de qualité pour toutes et tous, préparer les défis environnementaux, développer l’accueil de jour des enfants, renforcer la cohésion sociale: ces missions incontournables sont aujourd’hui mises en péril par un programme d’économies brutal. «À travers ce plan d’économies, l’ensemble de la population paie la facture des cadeaux fiscaux qui bénéficient aux plus aisés et fortunés. » dénonce Julien Eggenberger, membre de la commission des finances. 

Le personnel de l’État de Vaud, qui fait vivre le service public au quotidien et permet la délivrance de prestations essentielles pour la population, subit de plein fouet ces mesures (contribution de crise, suppression des décharges de fin de carrière pour le corps enseignant, etc.). Jamais depuis 2004 la loi sur le personnel n’avait été remise en cause. C’est aussi un coup direct à l’attractivité des métiers des services publics qui connaissent de graves pénuries de main d’œuvre. Dans un contexte où les conditions de travail se dégradent et la charge de travail augmente, les mesures du Conseil d’État sont contre-productives et peu respectueuses de l’engagement de la fonction publique dans l’accomplissement de ses missions. «Il est particulièrement indécent de s’attaquer aux salaires de la fonction publique alors que les employées et employés absorbent déjà une augmentation drastique de la charge de travail et que plusieurs secteurs font face à une pénurie de personnel. » détaille Amélie Cherbuin, membre de la COFIN. 

Certes, le budget affiche une légère hausse des charges, principalement due à l’intégration des éléments figurant jusque-là dans la « liste des risques budgétaires ». Ces dépenses, qui s’ajoutaient en cours d’exercice au budget voté par le Grand Conseil, étaient de 776 millions en 2025. Elles ne seront plus que de 219 millions pour 2026. La différence a été intégrée au budget ordinaire. Cette transparence, bienvenue, cache, en réalité, l’évolution effective des charges. La vérité est celle d’une compression massive et historique des dépenses. Ce budget est déséquilibré, car il ne joue que sur les charges. Les sacrifices sont toujours demandés aux mêmes: aux bénéficiaires des services publics et au personnel. Au lieu de présenter de nouvelles recettes pour équilibrer le budget, le Conseil d’État s’entête dans sa stratégie de baisses fiscales. 

Le « Plan pluriannuel de retour à l’équilibre budgétaire » annoncé par le Conseil d’État pérennisera l’austérité jusqu’en 2030 au minimum. En effet, il annonce que les budgets suivants comprendront, eux aussi, de nouveaux programmes d’économies massifs, d’autant plus que les préfinancements seront bientôt entièrement consommés. La seule alternative pour répondre aux besoins de la population est de renoncer à la politique fiscale poursuivie par le Conseil d’État de droite et de s’engager pour un renforcement des services publics. «  Face à l’austérité que le Conseil d’État annonce pour les 5 prochaines années, le PSV se battra pour que le Canton retrouve les moyens de répondre aux besoins de la population. » réagit Alexandre Démétriadès, vice-président du PSV et membre de la COFIN. 

Le PSV réaffirme par ailleurs sa volonté à ce que le mécanisme de frein à l’endettement soit revu. Ce carcan budgétaire est absurde alors que le canton n’est pas endetté et dispose d’un capital important. La révision de la LAFin proposée ce jour constitue un premier pas, à approfondir et pérenniser.  

En conséquence, le Parti socialiste rejette le budget 2026 tel que présenté aujourd’hui. Ses représentant·e·s à la commission des finances et le groupe socialiste déposeront des amendements lors de l’examen du budget et détermineront leur vote final à l’issue du processus parlementaire« En l’état, le budget n’est pas acceptable pour le Groupe socialiste. Nous ne cautionnerons pas ces attaques contre les services publics et les combattrons au plénum. » relève Sébastien Cala, Président du Groupe socialiste au Grand Conseil.  

 

  • Alexandre Démétriadès, vice-président du PSV, membre de la COFIN, 079 952 90 02 
  • Sébastien Cala, président du groupe socialiste au Grand Conseil, 079 671 37 49 
  • Julien Eggenberger, membre de la COFIN, 076 344 04 70
  • Amélie Cherbuin, membre de la COFIN, 079 229 58 24