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Suivre davantage les auteur·e·s de violence domestique

Seules des mesures efficaces permettraient d'aider les auteur·e·s de violence domestique à changer durablement leur comportement. Afin de diminuer le risque de récidives et de féminicides, le Parti socialiste vaudois, par le biais d’une motion déposée par la députée Muriel Thalmann, demande de modifier la loi y relative.

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La loi d’organisation et de prévention de la lutte contre la violence domestique (LOVD) contraint aujourd’hui les auteur·e·s de violence domestique à se rendre à un seul rendez-vous socio-éducatif. Un unique entretien obligatoire qui est totalement insuffisant pour le PSV et qui n’est par ailleurs suivi que par 70% des auteur·e·s. Le parti demande une modification de la loi pour élever à trois le nombre d’entretiens obligatoires. Vivant souvent dans le déni des actes commis, les auteur·e·s de violence demandent un accompagnement renforcé. « Ils rejettent, dans la grande majorité des cas, la faute des agressions sur leur partenaire. Seules des mesures spécifiques peuvent les amener à s’inscrire dans un processus de prise de conscience qui leur permettent de sortir de la dynamique de la violence » soulève Muriel Thalmann.

Aujourd’hui facultatifs, seules 30% des personnes qui ont participé au premier rendez-vous se rendent à un deuxième ou troisième entretien socio-éducatif alors qu’une infime minorité s’engage à suivre une vraie thérapie. Le PSV est convaincu que rendre un suivi de minimum trois jours obligatoires permettra de limiter durablement le risque de récidive. C’est également une aide immédiate ainsi qu’un soutien durable pour les victimes et leurs enfants, victimes collatérales de la violence domestique.

Muriel Thalmann, députée socialiste, 079 676 18 44