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Le Parti socialiste ne veut pas d’un budget d’austérité qui menace les services publics

Les député-es socialistes ont refusé dans leur grande majorité le budget 2026. Le Parti socialiste vaudois (PSV) condamne l’irresponsabilité de la droite qui impose ses mesures d’austérité sans jamais ouvrir le dialogue. À l’origine de la crise institutionnelle et sociale que traverse le Canton, le maintien des cadeaux fiscaux aux plus riches inquiète le PSV et fait craindre une aggravation de la situation. Le PSV appelle le Conseil d’Etat à négocier avec les syndicats, et à ne pas uniquement prêter l’oreille aux revendications des milieux patronaux.

Opposé au projet de budget du Conseil d’Etat, le groupe socialiste n’est pas resté passif durant ces débats, bien au contraire. En commission des finances, avec ses allié-es de gauche, ses commissaires ont fait des propositions permettant de préserver les prestations mais aussi d’augmenter les recettes pour éviter de raboter à tout va dans les services publics : gains immobilier, droits de mutation… toutes ces mesures ont ensuite été refusées par la droite en plénum. De son côté, la majorité bourgeoise s’assurait de poursuivre les baisses d’impôts favorables aux hauts revenus, qui plus est en exonérant les entreprises de l’effort collectif.

La mobilisation sans précédent du secteur public et parapublic que le PSV salue, couplée à l’action des groupes de gauche et des ministres socialistes et verts au gouvernement, ont permis le retrait des décrets concernant la contribution de crise sur le personnel et les décharges de fin de carrière dans l’enseignement.

Parmi les éléments obtenus ou soutenus par le groupe socialiste dans le débat : la baisse de moitié des coupes dans les EMS, le maintien des référent-es durabilité, une diminution des crédits du projet Education numérique, la limitation à une seule année de la coupe dans l’accueil de jour et la suppression de la contribution des communes. Le PSV est particulièrement satisfaits de l’accélération des revalorisations dans le secteur social (cible atteinte en 2027 au lieu de 2029) dans le cadre de la réponse à la Motion Démétriadès.

La droite a préféré maintenir les coupes dans les EMS, les hôpitaux, les soins à domicile, à l’UNIL, à l’EVAM, à la FAJE ou au CHUV. Elle a décidé que les efforts devaient reposer sur les secteurs les plus en difficultés dans notre canton, notamment celui de la santé.

Ce budget est le symbole de l’absence de dialogue. “Ignorer la minorité et les compromis, refuser la négociation syndicale, ignorer l’attachement des gens à un service public de qualité et leur peur face à sa dégradation ; la droite nous entraîne vers une crise sociale et politique sans précédent” s’inquiète Romain Pilloud, Président du PSV. Cette approche et cette méthode ne sont pas à la hauteur des enjeux pour notre canton. La crise sociale est appelée à s’aggraver en 2027 avec les mesures d’austérité que la droite souhaite imposer. “Nous appelons le gouvernement à changer d’approche pour l’année prochaine et ouvrir le dialogue en amont du débat budgétaire afin de renouer avec la tradition politique vaudoise du partenariat social.” déclare Sébastien Cala, Chef du Groupe socialiste.