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À qui profitera la nouvelle réforme des soins ?

Sur le papier, la grande réforme des soins proposée par le monde politique fédéral devrait faire baisser les primes des assuré·e·s vaudois·e·s. Visant l’uniformité des facturations entre l’ambulatoire et le stationnaire, notre Canton en serait aujourd’hui bénéficiaire. Toutefois le député Stéphane Montangero, par le biais d’une interpellation, s’inquiète de l’opacité avec laquelle sont fixées nos primes et que l’argent soulage effectivement les assuré·e·s.

Site PSV_Elu-e_Stephane Montangero

Nommé EFAS, le projet « financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires » a pour but de mieux répartir les financements des soins entre les cantons et l’assurance de base. Pour exemple, les prestations ambulatoires sont aujourd’hui entièrement couvertes par la LAMal. Avec la nouvelle réforme, les Cantons paieront 25.5% des frais celles-ci. Cette même clef de répartition s’appliquera également aux soins stationnaires. Aujourd’hui les Cantons financent 55% ces frais hospitaliers de longues durées. C’est sur cette différence de facturation que la réforme EFAS a été lancée.

En comparaison intercantonale, le Canton de Vaud a développé de manière conséquente et rapide les soins ambulatoires, ce qui permet de réduire les coûts. Il induit que les effets de la réforme EFAS seraient importants pour les finances cantonales. On estime une augmentation de plus de 90 mio de francs de charges pour notre Canton. Un montant que les assuré·e·s devraient en toute logique voir diminuer de la facture de leur assurance de base. Face à cette grande réforme des soins, le Parti socialiste vaudois interpelle le Canton sur les risques et inconvénients futurs pour les assuré·e·s vaudois·e·s de cette réforme.

En outre, avec leurs 11,5 milliards de réserves cumulées, les assureurs maladie ne doivent en aucun cas être bénéficiaires de EFAS. « Si ce projet voit le jour, il doit impérativement ponctionner une partie des réserves excessives des assureurs et non les alimenter » rappelle le dépositaire.

Vers l’interpellation

Stéphane Montangero, député socialiste, 079 252 71 88