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1er mai : le Conseil d’Etat choisit de s’attaquer aux plus faibles

En ce 1er mai, journée internationale des droits des travailleuses et travailleurs, la majorité du Conseil d’État vaudois choisit le cynisme en annonçant une dégradation majeure des prestations de l’assurance perte de gain maladie (APGM) destinée aux personnes au chômage. Le Parti socialiste vaudois (PSV) dénonce fermement cette décision injuste, inefficace, honteuse et socialement inacceptable.

Site PSV_Fonds_APGM

Créée il y a près de 15 ans pour offrir une protection minimale aux personnes tombant malades alors qu’elles sont au chômage, l’APGM est aujourd’hui remise en cause au nom d’un assainissement budgétaire à courte vue. Sous prétexte d’un déficit budgétaire, le Conseil d’État prévoit différentes mesures, la plus choquante étant une réduction progressive des prestations soi-disant pour rendre le système moins « incitatif ».

« La position de la majorité du Conseil d’Etat est honteuse ; elle s’attaque aux plus précaires, aux malades, sans considération pour les impacts que cela aura sur eux, avec une approche froide et déshumanisante. » critique Romain Pilloud, président du PS Vaudois

Le PSV condamne la baisse des prestations de 20%, l’augmentation de la difficulté d’accès à celles-ci et le délai péremptoire qui exclura certaines personnes du droit à ces prestations. Cette réforme pénalise durement des personnes déjà en grande difficulté, en leur imposant une perte de revenu pouvant atteindre 35 à 45 % de leur salaire précédent. Pour les ménages les plus précaires, ces pertes sont tout simplement insupportables, les forçant à puiser dans une épargne souvent inexistante ou à solliciter d’autres régimes d’aide, comme les prestations complémentaires familles, qui ne feront que reporter les coûts pour l’Etat en complexifiant l’accès à un système qui a fait ses preuves. L’État pousse les plus fragiles vers la précarité, sans gain réel pour les finances publiques.

Le PSV ne remet pas en cause la nécessité d’assurer la viabilité du fonds APGM. Mais d’autres solutions doivent être trouvées et analysées par le Conseil d’Etat, notamment afin d’éviter toute forme de dégradation des prestations tout en assurant la pérennité du fonds.

Le Parti socialiste constate que la majorité de droite semble désormais prête à débuter un démantèlement progressif des prestations sociales au détriment des travailleur·euses, que cette proposition d’EMPL n’en est que le début, et ce sous prétexte de comptes déficitaires.

En ce 1er mai, le Parti socialiste vaudois rappelle que la solidarité doit rester le fondement de notre système social. Le PSV s’opposera fermement à cette réforme telle que proposée et appelle les autres forces progressistes, les syndicats et la société civile à se mobiliser.

Contacts :

Romain Pilloud, président du PS Vaudois – 078 613 92 33
Sébastien Cala, président du groupe socialiste au Grand Conseil – 079 671 37 49