La crise du Coronavirus l’a montré : ce sont les femmes* qui sont au front en temps de pandémie ! Leurs revendications doivent être prises en compte : elles permettront de surmonter les crises sociaux-sanitaires et environnementales, présentes et à venir. Nous adressons au Conseil fédéral, au Conseil d’Etat vaudois et au Parlement les demandes suivantes :

• Plus de femmes à la table des négociations et dans les états-majors de crise afin de tenir compte de nos préoccupations et de nos propositions !
• Les mesures de relance économique doivent bénéficier autant aux hommes qu’aux femmes* : les politiques de relance doivent impacter équitablement les hommes et les femmes et l’égalité salariale devenir une réalité à tous les niveaux !
• Une politique familiale moderne : la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale doit être une réalité : le travail de care (prise en charge des d’enfants, proche-aidant) n’est pas un hobby !
• L’amélioration des conditions de travail dans les professions dites de « première ligne », au front afin de lutter contre le coronavirus (conditions de travail et salaires), dans lesquelles les femmes* sont fortement surreprésentées (personnel infirmer, prise en charge des d’enfants, employées du commerce de détail) !
• Mettre fin à la violence contre les femmes* : en Suisse, 1 femme* sur 2 indique avoir été victime de violences sexuelles et 1 femme* meurt toutes les 2 semaines des mains de son (ex-) partenaire !
• Mise en place d’un soutien spécifique pour les femmes* migrantes qui supportent deux fois les coûts de la crise, que ce soit en tant qu’employées dans les métiers indispensables (femmes* de ménage, dans les ménages privés, ou en public, comme infirmières*, vendeuses*, ou encore dans la garde d’enfants) ou en tant qu’employées précaires dans les secteurs particulièrement touchés par la crise !
• Le financement de la crise ne doit pas se faire sur le dos des femmes* que ce soit par le biais des mesures d’économie dans le secteur des soins (santé, éducation, garde d’enfants et dans les soins aux personnes âgées, etc.) ou parce qu’elles doivent prendre le relais à la maison ou auprès de proches. Cette dynamique familiale a des effets négatifs à long terme sur la position des femmes* au sein du marché du travail, et des diminutions massives de leur retraite.

La Députation socialiste vaudoise ne se taira plus et n’est pas restée inactive. Elle a déjà déposé et continuera à déposer des motions, postulats et interpellations afin que les revendications des femmes deviennent réalité.

Objets déposés qui vont dans le sens des revendications du 14 juin :

• (20_INT_491) Interpellation Julien Eggenberger et consorts – Un vrai merci : vers une revalorisation du personnel de la santé et des soins !
• (20_INT_475) Interpellation Carine Carvalho et consorts – Covid-19 : quel soutien aux laissé-e-s pour compte de l’économie informelle ?
• (20_INT_488) Interpellation Stéphane Montangero au nom du groupe socialiste – Ne cachons pas cette misère que certains ne veulent pas voir, trouvons-y des solutions !
• (20_POS_206) Postulat Jessica Jaccoud et consorts – Une assurance générale de revenu (AGR) vaudoise afin de maintenir le pouvoir d’achat et combler les lacunes du système d’assurance sociale.
• (20_INT_468) Interpellation Jean Tschopp et consorts – Droit de retrait pour les travailleuses et travailleurs vulnérables.
• (20_POS_211) Postulat Carine Carvalho et consorts – Transitions écologique et numérique : quelle stratégie pour l’emploi et la formation continue ?

Muriel Thalmann, présidente de la Commission Egalité et députée, 076 676 18 44